Pour défricher la complexité d’un thème astrologique, on utilise quelques fils d’Ariane. La dominante planétaire en est un.
La dominante est une planète qui joue dans le thème un rôle prédominant par rapport aux autres planètes. De ce fait, elle va orienter toutes les données dans le sens de sa symbolique, et trancher en cas de contradiction.
Par exemple, une dominante solaire amène la personne à généralement faire triompher sa volonté et son point de vue, d’une façon enrichissante et rayonnante, c’est quelqu’un qui se remarque toujours au milieu d’un groupe.
Une dominante lunaire développe les capacités de sensibilité et d’intuition, peut rendre un peu fantasque, porté sur le rêve et l’imagination, avec des qualités de créativité importantes mais la réalisation pratique peut laisser à désirer.
Avec Mercure c’est la vivacité, la curiosité, la mobilité, le plaisir à entrer en relation, à découvrir et à partager ses découvertes.
Vénus, l’affectivité domine, en toutes circonstances on cherche à dégager du plaisir et du bien-être pour tout le monde, il s’agit d’une adaptation souriante à la vie.
Mars, c’est quelqu’un qui se bagarre avec tout et tous, toujours en action, conquérant et vainqueur, mais qui suscite aussi les obstacles et les complications.
Jupiter, c’est l’éternel optimiste que rien ne peut décourager, qui voit en toutes choses le bon côté, mais qui abuse peut-être un peu de la facilité.
Saturne à l’inverse fait les personnes sérieuses et responsables, fiables et persévérantes, mais lourdes et graves, dont la vision n’est pas franchement rigolote.
Avec Uranus on a quelqu’un à haute tension, très indépendant, créatif, marginal souvent, un original qui refuse les sentiers battus et ouvre de nouvelles voies.
Neptune, c’est le regard toujours perdu dans d’autres niveaux de réalité, une nostalgie qui pousse à l’utopie, un idéaliste assoiffé d’absolu.
Pluton, une personne de pouvoir, extrême et déterminée, un passionné qui lutte pour accomplir un destin qu’il veut hors du commun.
Bien sûr, ces indications sont encore orientées par le signe où se trouve la dominante. Par ailleurs, on préfère utiliser les planètes traditionnelles dans cette approche, en délaissant Uranus, Neptune et Pluton.
Quand on connait la dominante d’un thème, on sait comment les aspects, parfois complexes, vont finalement se résoudre, quelles facettes d’eux-mêmes les signes zodiacaux vont manifester de préférence.
La première approche d’un thème consiste à déterminer la dominante, ou les dominantes, car il s’agit souvent d’une combinaison de deux à trois planètes.
Les méthodes suivantes sont toutes utilisables conjointement :
Dominance par position :
Depuis certains travaux statistiques, on a constaté que les planètes placées à certains endroits du thème jouaient un rôle décisif, au point d’orienter la carrière et la réussite professionnelle et personnelle.
Ces endroits sont les angles du thème, l’Ascendant et le Milieu du Ciel en particulier. Toute planète proche de ces angles, peut être prise en compte dans la dominante, et ceci d’autant plus qu’elle en est proche. En fait les planètes proches de l’AS agissent sur la personnalité et le caractère, du MC sur la destinée et la vie sociale, du DS sur la vie relationnelle, du FC sur la vie intime et privée.
Dominance par aspect :
Toute planète faisant un aspect important à un des luminaires, Soleil ou Lune, est également candidate au poste. Surtout les planètes en conjonction bien sûr. Avec le Soleil il s’agit de la personnalité consciente, de l’identité reconnue ; avec la Lune, c’est plus la vie sensible qui est concernée.
Dominance par maîtrise :
Il s’agit des planètes maîtresses de points importants : les luminaires, Soleil et Lune, et l’Ascendant. En particulier le maître d’Ascendant joue d’office un rôle prédominant, même s’il n’est pas valorisé par ailleurs.
On établit ensuite les chaînes planétaires, en prenant chaque planète successivement, et en notant quel est son maître (=le maître du signe où elle est), puis le maître de son maître, etc, jusqu’à ce qu’on arrive à une planète dans son domicile (maîtresse d’elle-même), ou à revenir dans la même boucle (la dernière planète avant la répétition est la bonne).
On fait ensuite le total, souvent une planète est maîtresse de nombreuses chaînes, mais parfois les planètes se répartissent cet avantage.
On peut établir aussi la dominante d’action, en considérant les maîtrises symboliques : le maître symbolique est le maître du signe équivalent à la maison où est la planète. A réserver aux praticiens déjà expérimentés.
Synthèse :
De ces trois approches souvent une, deux ou trois planètes interviennent plus souvent que les autres, on les choisira comme dominantes. Bien sûr, si une planète est à la fois maître d’Ascendant et conjointe au Soleil, elle a la priorité sur les autres.
Ou si elle est maître des chaînes, en trigone à la Lune, et proche du Fond du Ciel, il n’y a pas à hésiter. Il convient de tenir compte cependant des nuances que j’ai indiquées selon la place, le luminaire ou les aspects concernés.
